À l'origine du langage : Surpris par la nuit (04 décembre 2007) + La Série Documentaire (28 juin 2018)

17/12/2018

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J’étais vraiment comme un ange qui, déchu des ivresses du Paradis, tombe dans la plus insignifiante réalité. Et de même que certains êtres sont les derniers témoins d’une forme de vie que la nature a abandonnée, je me demandais si la musique n’était pas l’exemple unique de ce qu’aurait pu être – s’il n’y avait pas eu l’invention du langage, la formation des mots, l’analyse des idées – la communication des âmes. Elle est comme une possibilité qui n’a pas eu de suites, l’humanité s’est engagée dans d’autres voies, celle du langage parlé et écrit.
Marcel Proust, La Prisonnière, p. 246.

Du 04 au 06 décembre 2007, Surpris par la nuit diffusait une série de trois émissions intitulée « Aux sources de la parole ». Dans la première d’entre elles consacrée aux chants des oiseaux, le producteur Nicolas Fontaine initie les oreilles de l’auditeur aux sons puissants mais farouches des oiseaux. Pour les susciter, il commence d’abord par les imiter en compagnie de Michel Boccara, ethnologue, qui lui confie : Il faut devenir animal, un peu comme le chaman. Il faut que l’oiseau nous prenne pour un oiseau. Donc ça demande un art de la métamorphose que savaient très bien pratiquer nos ancêtres. À ce moment, on peut arriver à parler ensemble. (5’00’’) Dans son sillage, Pierre Palengat, preneur de son animalier, dévoile sa méthode d’approche : Je m’habille en vert (…), je marche comme un indien, je ne fais pas craquer une seule brindille en me déplaçant. Quand j’entends un oiseau dans un arbre à trente mètres, (…) ça peut prendre dix minutes. Par exemple, l’oiseau, quand il chante, ne peut pas entendre les bruits environnants tellement il chante fort. (…) Donc dès qu’il chante, je fais trois pas. Il s’arrête, je m’arrête. (…) Et petit à petit, j’arrive à deux, trois mètres de l’oiseau. (10’30’’)

La variété des émissions sonores livrées par les oiseaux dépend des saisons et de l’excédent hormonal dont ils sont périodiquement tributaires. Fernand Deroussen, audio-naturaliste : Certains oiseaux qui arrivent de migration sont très enjoués et, au fur et à mesure que le besoin de limiter le territoire diminue, que [celui] de défendre l’accouplement [décroît], les chants aussi évoluent. Le meilleur exemple est la fauvette à tête noire qui arrivant de ses quartiers d’hiver est très mélomane (…) [mais] qui fin juin n’a plus qu’une petite ritournelle montante caractéristique qui sert simplement à déterminer sa présence. (…) C’est très lié aussi d’un point de vue biologique. C’est-à-dire qu’il y a un problème d’hormones. Ça monte au printemps, un peu comme chez nous. (…) À tel point qu’il est prouvé que chez les merles, ils en ont tellement qu’ils sont obligés de chanter. (20’52’’) Selon les espèces, la qualité et la force des ondes qui traversent l’air fluctuent également. Cela tient d’abord à l’anatomie des oiseaux. Fernand Deroussen : [Les niveaux sonores sont régis] par un organe (…) qui s’appelle le syrinx parce que ça se sépare en deux [en permettant] à l’oiseau de respirer et de chanter à la fois. Nous, si on chante, à un moment il faut respirer. Donc, on arrête ou on passe à une autre strophe. L’oiseau peut se permettre déjà de chanter en respirant et en plus, d’envoyer deux chants à la fois dans cet organe qui est situé au même endroit que le nôtre. (…) Le cas le plus connu du public, c’est l’étourneau-sansonnet. Bien souvent, sous un étourneau, quand il chante, on a l’impression qu’il y a un synthétiseur au-dessus de la tête. (16’45’’)

Qu’ils soient imitateurs de leurs congénères, pourvoyeurs de phrases rythmées ou seulement capables de quelques notes, les oiseaux libèrent des sons que l’homme associe spontanément à une succession de tons plus ou moins cadencée sinon à une mélodie improvisée. Mais, demande le producteur Nicolas Fontaine, comment est-ce qu’on distingue le chant des cris ? (26’10’’) L’ornithologue Guilhem Lesaffre répond : Là, ça dépasse le simple examen de sonagramme ou d’oscillogramme [qui permet de] voir la composition du chant. C’est en réalité les éthologues – les gens qui étudient le comportement – qui vont pouvoir dire qu’ (…) étant donné que cet oiseau se pose sur un perchoir dominant et qu’il « s’exprime » pour défendre son territoire, on peut estimer que c’est un chant. Si jamais il émet un cri pour signaler par exemple la présence d’un prédateur, ou pour signaler sa présence à ses jeunes, ou pour signaler à sa femelle qu’il a trouvé de la nourriture, ça n’est plus la fonction du chant. C’est-à-dire que ce n’est ni la fonction territoriale, ni la fonction de séduction. C’est en fonction du comportement qu’on peut rattacher ou assigner à telles ou telles émissions vocales le nom « chant » ou le nom « cri ».

De la même manière que l’homme ménage un temps particulier à la musique en dehors de ses besoins vitaux, l’oiseau entonne ou répète son chant sans autre but que de remplir une niche sonore inoccupée (19’54’’), dit Fernand Deroussen. Certaines impulsions sonores présentent toutefois des tours inattendus que seuls les spécialistes peuvent aider à distinguer des cris à l'instant différenciés. Guilhem Lesaffre : Je disais que pour nous, un chant c’est mélodieux, [mais] pour certains oiseaux comme l’engoulevent, c’est simplement une espèce de bruit mécanique qui a été comparé à un vélomoteur. On a du mal à imaginer que ce soit un chant parce que ce n’est pas mélodieux, mais c’est exactement la même fonction que le très joli chant du rossignol par exemple. (30’14’’) En s'initiant durablement à l'écoute des oiseaux, les oreilles de l'auditeur parviennent peu à peu à isoler les réponses que s’adressent entre eux les différentes espèces. Ces correspondances tissées de branche en branche découvrent un réseau de relations secrètes qui ressemble aux parties instrumentales d’un « concert » (le mot est employé à dessein). Pierre Palenga : Il y a des enregistrements d’oiseaux qui m’ont fasciné avant que je fasse ce métier de preneur de son animalier, et [notamment celui d’] un corbeau flûteur–pie. (…) On dit qu’il chante juste. (…) Je prends ma guitare en écoutant cet enregistrement et je m’aperçois qu’il chante en sol pile. Que les notes sont toutes justes, [car] je peux le doubler à la guitare. Que je peux improviser autour et que lui aussi improvise autour de son mode de sol. Je suis allé enregistrer des oiseaux en Afrique aussi. Et là j’ai entendu la musique africaine dans la forêt (…) avec les tourterelles qui sont extrêmement rythmiques (…) [Elles entrecroisent différents rythmes en s’écoutant]. (…) On retrouve ça aussi dans le Sahara avec un oiseau qui s’appelle le Sirli du désert qui chante des quarts de ton à la perfection, c’est magnifique. C’est très calme, j’allais dire très zen. (…) On s’aperçoit que ce chant-là a influencé tous les musiciens de là-bas. (…) Je pense que ça doit fonctionner comme ça sur tous les continents. Que ce sont les oiseaux, entre autres, qui ont enseigné la musique aux hommes. (35’30’’) C'est ce que confirme la définition du mot chant écrite dans le Vocabulaire esthétique d'Étienne Souriau (1990) où l'on peut lire : Bien des musiciens ont utilisé des chants d'oiseaux, en musique imitative (Clément Janequin, Le chant des oiseaux, Daquin, Le coucou...), ou bien en y puisant des idées et principes particuliers au chant de tel oiseau mais sans en faire une imitation rigoureuse (beaucoup d'oeuvres de Messiaen partent ainsi d'une observation des oiseaux), ou bien en empruntant un motif à un chant d'oiseau (Beethoven l'a fait assez souvent, il ne s'est pas borné aux passages imitatifs de La symphonie pastorale) ; mais il ne faut pas négliger le rapport inverse, celui où l'oiseau reprend, souvent de lui-même, un air fourni par l'homme, et même dialogue en musique avec lui.


Est-il possible d'entendre dans le chant des oiseaux composé de modulations vocales répétées le socle vibratile où s'origine le langage des hommes qui mêle indissociablement articulation des mots et prosodie ? La convention a priori anodine qui consiste à interpréter les signaux vocaux des oiseaux comme des phrases, des mots ou des syllabes offre une piste de réponse que synthétise cette question du producteur Nicolas Fontaine à Michel Boccara : Est-ce qu’un jour, tu crois qu’on a compris la langue des oiseaux et qu’on l’aurait peut-être oubliée ? (1h05’58’’) L’ethnologue lui répond qu’effectivement, il y a un langage des oiseaux, et que les anciens hommes les comprenaient mieux que nous parce qu’ils étaient plus proches des animaux et qu’ils les observaient davantage. Si tu es toute la journée avec les oiseaux (…), tu comprends que quand l’un fait tel son, l’autre lui répond telle chose. Michel Boccara va plus loin en affirmant que l’homme apprend à parler avec l’oiseau. (…) L’homme n’est pas un spécialiste, c’est un généraliste. Il ne sait rien faire et c’est parce qu’il ne sait rien faire qu’il sait tout faire. Il va apprendre le langage vocal d’un autre ordre zoologique. [Et] les ordres les plus forts en vocalité sont les oiseaux et les cétacés. Donc il est vraisemblable que les oiseaux ont appris non seulement à parler à l’homme mais peut-être même à chanter. (…) Dans toutes les sociétés, l’oiseau peut être mis à l’origine de la parole et aussi de l’écriture. Prévert l’a dit : l’écriture c’est la plume. (53’51’’)

L'hypothèse selon laquelle chant et paroles étaient au départ confondus tendrait à supposer qu'en se détachant du flot mélodique, les mots ont progressivement recouvert la musique qui les portait sans la faire disparaître pour autant. On sait bien qu’un très grand nombre de langues sont encore des langues à ton, c’est-à-dire des langues où il y a des notes, (…) [où] les tons sont résiduels. (…) Dans une hypothèse génétique qui est la mienne, la parole apparaît à un moment donné. Il y a bien quelque part une origine de la parole, c’est-à-dire un moment où se produit ce miracle : je parle. Miracle rétrospectif [d’ailleurs], parce qu’il n’est pas forcément évident que l’homme au moment où il a parlé s’est aperçu qu’il avait parlé. Il pouvait toujours croire qu’il chantait et que c’était une nouvelle forme de chant. Et tout d’un coup, cette nouvelle forme de chant a pris une telle importance qu’il a fallu lui donner un nouveau mot. Et c’est comme ça que la parole est née. (…) (39’15’’)

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Poursuivons l’hypothèse de Michel Boccara. Si le langage humain découle du chant des oiseaux qui l'environnaient, comment apparaît-il dans la voix des enfants ? À partir de quand la répétition d'un son devient-elle un mot ? La quatrième émission de La série documentaire consacrée au « Génie des bébés » produite par Nedjma Bouakra, invite l’auditeur à distinguer les étapes de l’émergence du langage (première diffusion : 28 juin 2018) en plongeant au coeur des laboratoires de recherche qui les scrutent.

Tout commence avec la nature des sons produits par les nouveaux-nés. Quand certains proviennent de la digestion (des sons gutturaux au fond de la gorge qui sont d’ailleurs tout de suite reconnus pas les adultes qui les ignorent en général) d’autres semblent relever d’un « contrôle ». Maya Gratier, professeur de psychologie du développement : Sur le plan acoustique, (…) [les sons contrôlés] sont résonnants, avec des harmoniques et ont vers six, huit semaines un vrai contour intonatif qu’on peut identifier. [C’est] ce qu’on appelle les « areuh », en réalité des sons qui n’ont pas une structure phonétique, donc qu’on ne peut pas transcrire (…) [mais qui] ont souvent un contour en cloche, c’est-à-dire que la voix monte et puis redescend. Ces sons-là ont une certaine durée et les parents les apprécient [car ils] vont y répondre beaucoup plus souvent : « tu racontes quelque chose là ? », et ils [leur] attribuent d’ailleurs [une valeur]. Mais à quel point sont-ils intentionnellement prévus, c’est plus compliqué [de le dire]. (…) On ne va pas directement du « areuh » vers des sons plus proches du langage qu’on trouve dans le babillage (à partir de six mois). (…) Avant, (…) il y a une phase qui s’appelle le stade vocal exploratoire, où les bébés vont faire des sonorités de plus en plus bizarres. Ils poussent des cris, font des bruitages avec leur bouche et c’est un peu comme si ils découvraient leurs voix. Et ils le font beaucoup tout seul. Alors que les « areuh » sont produits avec d’autres personnes. (7’40’’)

Pour permettre au bébé de recevoir l’information de l’adulte et d’instaurer avec lui un échange, une émotion doit être partagée. Celle-ci peut prendre la forme d’une expression du visage (une mimique) qui continue le sens du message initial. À sa suite, le bébé peut manifester un retour pré-verbal à l’adulte qui lui garantit par la même occasion l’excellence de son éveil. C’est notamment le rôle des comptines que d’encourager différentes intonations vocales et variations faciales pour susciter l’attention du bébé et l’inclure dans le jeu musical. Cet aller-retour entre l’adulte et le bébé dessine une boucle. Maya Gratier : [Dans le chant], les adultes vont ralentir plus, marquer plus les arrêts, accélérer à certains moments et c’est toute cette vivacité que les bébés apprécient beaucoup. Ils n’aiment pas quand on chante de manière monotone. Ils aiment bien d’ailleurs un peu d’inattendu dans la chanson. Ce qui est très étonnant, c’est qu’à deux mois, un bébé n’écoute pas passivement le chant de la mère mais devient un co-acteur du chant. Rapidement, ils [le] connaissent très bien et la différence entre le chant et la parole, c’est que le chant est prévisible [ce qui fait] que [les bébés] peuvent reconnaître une mélodie dès la naissance. (…) On peut se dire que ce n’est pas juste pour le plaisir qu’on chante au bébé. Si c’est si répandu [dans toutes les civilisations], c’est que cela doit avoir une fonction [comme de] contribuer de manière très importante aux grandes acquisitions du langage. (26’25’’)

Michel Boccara dans l’émission Surpris par la nuit : « Le chant des oiseaux, l’origine » supposait qu’il n’est pas forcément évident que l’homme au moment où il a parlé s’est aperçu qu’il avait parlé. Evelyne Lenoble, praticien hospitalier, détaille le stade où le bébé discerne des mots dans le flux verbal de sa mère. Quand celle-ci s’adresse à lui, les mots qu’elle utilise sont [souvent] très chargés corporellement parce qu’elle parle des « éprouvés » (i.e. la faim, soif, douleur) qu’elle suppose à son bébé. Comme le bébé n’est pas encore en mesure de les comprendre, ces mots prononcés et répétés vont sortir de la mélodie de la langue maternelle pour devenir des éléments à part. Les coupures qu’ils introduisent dans la prosodie leur donnent un relief qui hausse l’attention de l’enfant. Ce qui plait au bébé, c’est la voix de la mère avec la berceuse (…). Mais à un moment, il va falloir qu’il lâche ça, et puis qu’il « découpe ». C’est la mère qui va bien sûr l’aider à « découper » en disant des mots, toujours les mêmes, qui reviennent, et qui sont séparés les uns des autres, qui vont faire scansion. (…) C’est une opération difficile, quasi chirurgicale puisqu’effectivement, il y a un écart entre les mots [les uns par rapport aux autres], et puis aussi un écart entre les mots et l’ « éprouvé », parce qu’un mot même très précis ne rendra jamais compte d’un « éprouvé » corporel. Il y a forcément un écart entre ce qu’éprouve le bébé et le mot qu’on va lui proposer. Et c’est le coup de force du langage [que] de se dégager de la sensation immédiate pour se la représenter et en faire quelque chose de communicable au prochain. (29’08)

Si l’une des fonctions premières du langage est liée au désir (le bébé veut quelque chose, appelle), sa manifestation a donc lieu dès qu’une défaillance empêche le petit d’homme de subvenir à ses besoins. En se rendant actif, le bébé cherche à améliorer sa condition. Il en va de même pour le sens des mots qu’il apprend. Anne Christophe, directrice du Laboratoire de sciences cognitives à l’Ecole Normale Supérieure : Quand on se pose la question de savoir comment les enfants font pour deviner le sens des mots, on suppose qu’ils utilisent tout un tas de stratégies conjointes qui vont ensemble lui permettre d’inférer le meilleur sens possible pour le mot qu’il vient d’entendre. C’est un processus d’inférence et pas juste de la simple association comme on pensait au début [du type] : l’enfant entend « chien » - il y a un chien dans l’environnement - il associe le son « chien » avec l’objet chien. En vérité, il fait de l’inférence. Par exemple, dès qu’il est capable de suivre le regard de quelqu’un, on va voir qu’il va essayer d’utiliser cette information pour savoir de quoi cette personne pourrait bien parler (…) (33’32’’). Anne Christophe ajoute plus loin : Par quels mécanismes les bébés ont-ils réussi à apprendre que « elle » + un mot = action et que « une » + un mot = objet ? Ce qu’on pense, c’est que les bébés se basent sur un petit nombre de mots dont ils ont déjà réussi à apprendre le sens, par exemple « manger » et « boire » [d’un côté] et « livre » et « doudou » [de l’autre]. L’hypothèse est qu’à partir des mots qu’ils connaissent, les enfants peuvent apprendre dans quels contextes ils se produisent. L’inférence est un travail de détective qu’ils font pour essayer de trouver ce mot-là, entendu à cet instant-là, dans ce contexte-là. (45’48’’)

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Les hypothèses développées dans Surpris par la nuit et La série documentaire peuvent laisser rêveur ou dubitatif. Pour sûr, elles continuent leur chemin dans la tête de l'auditeur qui les réévalue à l'écoute soudaine d'un oiseau ou des « vocalisations » d'un bébé. À suivre dans un post prochain qui sait ?

Comment demeurer silencieux quand l’océan me roule d’écueil en écume ? Mais comment donc puis-je parler, moi qui n’ai pas atteint la paix ? Que sont-ils, mes pauvres récits quand l’œuvre de l’homme accompli devrait être une symphonie de silence dans le non-être ? Que pourrais-je encore chanter qui ne soit pas futile, vain ? Où trouver des mots inusables ? Il faut abandonner la vie, demander sans cesse pardon pour le bruit confus de nos voix. Combien de temps, Seigneur aimé, ces houles sombres, ces tempêtes ? Mourir, enfin, entrer en silence absolu !

La conférence des oiseaux, de Farid-ud-Din’ Attar, adapté par Henri Gougaud, 1177 (lu par Éléonore Costes dans Surpris par la nuit, 45’47’’).

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Pour aller plus loin, voir : La matinée des autres : entre berceuses et doudous, voyage dans les rituels des couchers de l'enfant (première diffusion : le 02 juillet 1996)

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